Guide Complet : Acheter un Appartement en Espagne Quand on est Français
Acheter un bien immobilier en Espagne est un rêve accessible, mais le processus diffère sensiblement de celui que l’on connaît en France. Pour sécuriser votre investissement, il est essentiel de comprendre et d’anticiper les spécificités juridiques et fiscales espagnoles.
Voici un guide structuré en trois parties pour naviguer dans ce projet.
I. 📑 Les Fondations : Administration et Sécurité Juridique
Le cadre légal est la première étape à maîtriser pour tout acheteur étranger.
1. Le NIE : La Clé Administrative
Le Numéro d’Identification d’Étranger (NIE) est le sésame pour toute transaction en Espagne (ouvrir un compte, acheter, signer l’hypothèque). Obtenu auprès du Consulat espagnol en France ou d’un poste de police en Espagne, il est impératif d’entamer cette démarche en premier.
2. L’Ouverture d’un Compte Bancaire
Bien que non obligatoire, disposer d’un compte bancaire espagnol est fortement recommandé. Il facilitera le virement des fonds et le règlement des frais de notaire, et sera indispensable pour le prélèvement des futures charges et taxes (eau, électricité, impôts locaux).
3. Le Rôle Crucial de l’Avocat Indépendant
En Espagne, le notaire a un rôle d’authentification limité, se concentrant sur le transfert de propriété. Contrairement à la France, c’est l’avocat indépendant (non lié au vendeur ou à l’agent immobilier) qui est votre véritable garde-fou.
Pour un acheteur français, faire appel à Huertas, Oviedo et Associés et ses partenaires peut être un atout majeur. Ces cabinets franco-espagnols sont spécialisés dans le droit immobilier et transfrontalier, offrant une double compétence linguistique et juridique essentielle.
L’avocat doit impérativement vérifier :
L’absence de charges ou d’hypothèques sur le bien (
Nota Simple).La situation urbanistique (le bien est-il légalement construit et possède-t-il le permis d’habitabilité ?).
Que les factures d’impôts locaux (IBI) et les charges de copropriété sont à jour.
II. 💰 Le Budget : Frais, Taxes et Financement
Le prix affiché du bien n’est pas le coût final. Les frais d’acquisition, souvent sous-estimés par les acheteurs étrangers, représentent une enveloppe substantielle.
1. Les Frais d’Acquisition (10% à 15%)
Vous devez ajouter au prix de vente entre 10 % et 15 % pour couvrir les taxes et les frais :
| Catégorie | Description | Taux Moyen (Indicatif) |
| Taxe Principale | ITP (Bien ancien) ou IVA (Bien neuf) + AJD | 6% à 11% (varie par région) |
| Frais de Notaire | Rémunération du notaire | $\approx 0,5\%$ à $1\%$ |
| Frais d’Enregistrement | Inscription au Registre de la Propriété | $\approx 0,4\%$ à $0,7\%$ |
| Honoraires d’Avocat | Sécurisation de la transaction | fixe |
2. Le Financement pour les Non-Résidents
Les banques espagnoles financent généralement jusqu’à 60-70 % de la valeur d’achat pour les non-résidents. Il est donc nécessaire de prévoir un apport personnel d’au moins 30 % du prix, auquel vous devrez ajouter l’intégralité des 10 % à 15 % de frais.
3. Les Impôts Annuels (Après Achat)
Même si vous n’y vivez pas à l’année, vous êtes soumis à l’impôt en tant que propriétaire non-résident :
Impôt Foncier (IBI) : Impôt local annuel similaire à la taxe foncière française.
Impôt sur le Revenu des Non-Résidents (
IRNR) : Cet impôt est dû si vous ne louez pas le bien (taxé sur un revenu locatif théorique) ou si vous le louez (taxé sur les loyers perçus).
III. ⚠️ Le Processus et les Pièges à Éviter
Le déroulement de l’achat est rapide en Espagne, ce qui requiert d’être particulièrement vigilant sur le calendrier des vérifications.
1. De la Réservation au Contrat d’Arras
Après la visite et l’accord sur le prix, vous signez généralement :
Le Contrat de Réservation : Versement d’une petite somme (1 000 € à 5 000 €) pour retirer le bien du marché.
Le
Contrato de Arras(Compromis de Vente) : Versement de l’acompte (souvent 10 % du prix). Ce contrat est définitif. Si vous vous rétractez sans raison valable (hors clauses suspensives), vous perdez l’acompte. Si le vendeur se rétracte, il doit vous payer le double de l’acompte versé.
2. Attention à la Régularité du Bien
Le piège le plus fréquent est l’achat d’un bien avec des extensions non déclarées, en particulier sur la côte. Un avocat doit absolument vérifier :
Assurez-vous que les mètres carrés réels et la description du bien correspondent exactement à ce qui est inscrit au Registre de la Propriété (
Registro de la Propiedad).
3. Ne jamais sous-estimer la Copropriété
Contrairement à la France, les dettes de copropriété sont rattachées au bien, et non au propriétaire. Si l’ancien propriétaire avait des impayés, vous pourriez être tenu de les régler après la signature. C’est une autre vérification essentielle que votre avocat doit effectuer auprès de l’administrateur de l’immeuble.
En conclusion, l’achat en Espagne est une démarche très accessible, mais elle est sécurisée par l’anticipation administrative (NIE), une bonne budgétisation des frais (10 %-15 % supplémentaires) et surtout, l’accompagnement d’un conseil juridique indépendant et expérimenté comme les partenaires du cabinet Huertas, Oviedo et Associés.
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